Actus du groupe

La Black Session, le compte rendu

Hier soir à la Maison de Radio France (car, comme le soulignait Pierre Desproges dans une de ces célèbres Chroniques de la haine ordinaire, seuls dix-sept français sur mille savent qu’en réalité le lieu s’appelle Maison de Radio France et non Maison de la Radio; ils travaillent tous les dix-sept à la Maison de la Radio… de Radio France, pardon), hier soir à la Maison de la Radio, donc, se présentaient deux catégories de personnes: ceux qui avaient la fameuse invitation à la Black Session de ce soir et ceux qui ne l’avaient pas. Moi, je ne l’avais pas. Pas plus que Gaëlle qui devait me rejoindre quelques instant plus tard devant le bâtiment. La seule option qui nous restait était évidement de compter sur un imprévu, un désistement. L’attente fut aussi pénible et douloureuse que pouvait l’être nos doigts à force de les croiser. Finalement, après s’être inscrit sur une liste d’attente de repêchage, une personne nous appelle en nous tendant deux cartons d’invitation, les passeports magiques pour cette fameuse soirée belge…

Arrivés aux alentours de 22 heures dans les célèbres studios 105, la salle est déjà prête et nous nous installons tandis que nous parviennent les dernières informations. Puis le présentateur annonce la retransmission de la Black Session. L’indispensable Bernad Lenoir arrive alors pour présenter sa 283ième Black Session, ainsi que la 3ième pour dEUS.

Les lumières s’éteignent et l’intro de Slow retentit dans la salle tandis que le groupe fait son apparition, sous une pluie d’applaudissements bien évidement. Ce premier titre, magnifiquement interprété (beaucoup mieux qu’au Trabendo à mon goût), fait place à Favorite Game, Fell of the floor, man et au très dansant The Architect. Dansant, mais pas facile de bouger quand on a le cul coincé dans un strapontin. Sur Smockers reflect, Tom décide de s’allumer un clope et s’assoit tranquillement sur l’estrade un peu en retrait du groupe qui a déjà commencé l’intro du morceau. Décidément, Tom ne doit pas connaître les lois en vigueur dans notre beau pays. Il faut qu’il sache que bientôt, quand on n’aura plus le droit de boire dans les lieux publics, la bière sera aussi interdite. Est-ce pour cette raison qu’il boira de l’eau de source pendant tout le concert? (contrairement au Trabendo où la bière coulait à flot).

Même si le puissant Is a robot fait preuve du meilleur de dEUS, c’est encore une fois Instant Street qui remporte la mise. Il fallut un peu plus d’une demi heure de concert pour que le public concède à se lever pour bouger avec le groupe. Il faut dire que Barman et sa bande savent rendent ce morceau extraordinaire complètement délirant sur scène. Vers la fin, Tom s’approche du premier rang, toute guitare brandit et il n’en faut pas plus pour rendre le public hystérique. “Vous êtes bien civilisés”, lance Tom à l’adresse de ceux qui ont encore le cul vissé à leur siège. Certains se lèvent, mais pas longtemps car le morceau suivant est nettement plus tranquille: le très beau The Vanishing of Maria Schneider. Mais sur Theme of Turnepike, les récalcitrants se lèvent enfin au son du sample légendaire de ce morceau délirant. Sur Oh Your God, c’est presque l’hystérie, preuve les nouveaux morceaux sont plutôt bien accueillis (d’ailleurs, la sélection des morceaux de Vantage Point joués ce soir était plutôt bonne).

Le groupe quitte la scène sous un public conquis, enfin debout pour acclamer un groupe de scène magistral.

Tom et ses potes reviendront pour un Suds and Soda absolument génial d’impro et de maitrise.

Encore une fois, on sent que dEUS aime son public et les français le leur rende bien. Pour ceux qui n’avaient pas pu les voir quelques jours plutôt au Trabendo, ce concert faisait office d’une bonne séance de rattrapage. Pour les autres, le bonheur était toujours aussi intact.

Un commentaire

  • Gaëlle

    Chaque occasion de voir dEUS est pour moi une fête ! Aussi, le fait de ne pas avoir eu d’invitation pour la Black Session du 28 avril m’a transformé en « quoi qu’il arrive, je les verrai »… J’ai envoyé des mails, j’en ai parlé, mais le lundi matin, toujours rien. Alors j’ai décidé de tenter ma chance.. qui m’a sourit, ainsi qu’à Denis. Dans ces cas là, un peu d’audace, de grands sourires et de la persévérance sont indispensables.

    Dans le studio 105 de la Maison de Radio France :), on était à 5 mètres de la scène… Et évidemment d’être si « proche » de Tom, Mauro et consort m’a mis en transe.
    Tom a cherché à plusieurs reprises à amener le public a être plus vivant, mais c’est toujours un peu difficile de se lever et se déhancher lorsqu’on ignore quelle sera l’attitude du monsieur de la sécurité qui est à 3 mètres, ou des personnes qui sont assises confortablement un rang derrière !

    Ce concert m’a vraiment fait pensé au concert OUI FM que dEUS avait donné au Grand Rex en 2006 : des conditions d’enregistrement contraignantes, une certaine réserve du public qui retrouve pas ses repères de concert, un groupe ne pouvant pas délivrer une même prestation.

    Cependant je suis vraiment convaincue de la dimension scénique des titres de Vantage Point. Avec un bémol sur « Slow », qui pour moi est l’un des titres phares de l’album mais qui ne m’a pas convaincu ni à la Black Session ni au Trabendo. Par contre, The Architect, Favorite Game, Oh your God sont impeccables et donnent vraiment envie de se bouger. J’étais étonnée que Eternal Woman ne soit pas jouée. J’avais lu que c’était l’un des titres préféré de Tom B.

    Le Sud & Soda du « Gran Finale » était exceptionnel. C’est un petit miracle à chaque fois… J’ai eu des frissons sur tout le set, et aurais aimé que cela ne s’arrête pas.

    Evidemment je suis déçue de la qualité du son de la session, qui ne passe très mal sur mon Ipod. Mais au moins, j’ai pu réécouter certains morceaux attentivement et apprécier les différentes orchestrations.

    Bref, encore une fois, je suis conquise…. Et j’espère que le concert d’automne dont on entend parler aura bien lieu.

    Gaëlle

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